mercredi 17 septembre 2014

N'est pas mort ce qui à jamais dort

N'est pas mort ce qui à jamais dort... Normalement, elle ne s'applique que pour le Grand Cthulhu mais je ne vois rien d'autre pour caractériser ce que je vis à propos de la peinture sur figurines.
J'ai long (et lourd) passé de Rôliste, jeux de plateaux et de figurines. Toute mon enfance et mon adolescence a été bercée au son des cris de guerre barbares, de cliquetis d'armes qui s'entrechoquent, de râles d'agonie de Xenos succombants sous mes tirs de bolters et surtout de longues heures penché sur un petit bout de métal ou de plastique terne sur lequel j'appliquait de la couleur.
Mon armée Warhammer Battle Orques et Gobelines commençait à prendre vie sous mes coups de pinceaux encore maladroits.Il faut dire, les grands anciens m'ont donné comme don le pire de tous, la gaucherie... Je peignais donc avec mes 2 mains gauches avec frénésie dès que j'en avais le temps.
Hélas...

L’avènement des jeux vidéos rendait les parties physiques de plus en plus rares, l'age d'or du jeu de rôle et de simulation était fini, en même temps que mon adolescence s'approchait aussi de sa fin. Le coup de grâce a été porté par la mode des jeux de cartes à collectionner, Magic The Gathering en tête. Tous mes compagnons d'aventures imaginaires et autres pousseurs de pions et figurines se sont tous mis à cette version moderne et colorée de la belote. Je n'ai jamais aimé ce jeu. Je m'y suis mis, oui, mais je n'ai jamais aimé ce jeu. D'autant plus que pour gagner, ce n’était pas grâce à la stratégie, ni grâce à la pratique, voire grâce au jet de dés chanceux qui faisait basculer au bon moment une situation désespérée. Non, rien de tout ça. Celui qui gagnait était le plus riche, celui qui s'achetait ces bouts de carton au prix de l'or pour avoir son 'killer deck' rempli de terrains à double mana et autres lotus noirs. Je n'avais pas cette chance d'être riche.
Puis l'âge adulte pointa son nez avec la fin des études et le début de la vie active. Je remisais tout mon matériel dans un carton. Mais...

N'est pas mort ce qui a jamais dort...

Les quinze ans qui suivirent passèrent vite, métro, boulot, dodo, mariage, enfants, maison. Mais il m'arrivait de passer devant la vitrine d'un Games Workshop, et je sentais l'appel de Cth... non, celui des pinceaux car au fond de moi existait toujours cet envie.
Et la quarantaine pointa le bout de son, il y a quelques mois de cela.
Ma couverture facebook depuis la veille de mes 40 ans.
Et voilà qu'il y a quelques jours, mon fils de 10 ans, arrive devant moi et prononce ces mots: 
"Papa, tu connais un jeu qui s'appelle Warhammer?"
L'incantation a été lancée, celle qui est sensée réveiller la bête endormie mais pas morte...
Cela ne se fit pas attendre, la possession arriva vite et mes gestes devinrent machinaux. Ce n’était plus moi qui contrôlais mes mouvements, mais cette envie qui n'était pas morte, endormie depuis 2 décennies. Elle me poussa à retrouver le carton, l'ouvrir et sortir tout ce que cette bête voulait de moi.
Tous les objets se retrouvèrent alors exposés mais les substances impies en petits pots de 12ml n'avaient pas tenu les éons. 
Et voilà comment le lendemain, poussé par cette force, je me retrouvais dans une boutique Games Workshop, et le surlendemain, mon premier rejeton venait d'être invoqué

Pas beau, brossage à la truelle, peut surement mieux faire
Le retour du peintre gaucher était désormais une réalité. Et ce n’était qu'un début. C’était il y a 2 semaines.
Maintenant, je dois affiner mes techniques et apprendre autre choses que peinture de base + brossage à sec. Je dois me montrer digne de cette résurrection !

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